Numéros

Numéro 62

Christophe ANNOOT, CECI N’EST PAS UNE THÉORIE

Parallèlement à son œuvre gravée, l’auteur contribue à la réalisation des Cahiers de sociologie économique et culturelle en dessinant les vignettes qui figurent sur la couverture de chacun des numéros, et qui se relient d’une façon ou d’une autre à leur contenu éditorial. C’est sa démarche créative que l’auteur nous explicite ici sur plusieurs exemples illustrés, en nous restituant les allers-retours permanents entre la réflexion sur les thématiques des articles des Cahiers et le travail de construction des images « correspondantes ».

Dominique FOURNIER, VISIONS TECHNIQUES DE L’OBJET ÉPHÉMÈRE ET DU RITUEL TAURIN

L’art tauromachique, s’il fait l’objet de nombreuses et fortes critiques portant sur son principe même, n’en est pas moins un fait culturel d’une grande signification dans les pays où il se pratique, et un art, dont Dominique Fournier, se plaçant d’un point de vue anthropologique, nous présente la construction. Il met en évidence la complexité de la chaîne des opérations techniques mises en œuvre, le rôle clé du respect / interprétation de règles ritualisées qui renvoient à une dimension mythique, le caractère éphémère de l’« objet » esthétique ainsi produit, le rôle du rapport au public dans sa production, et quelques-uns des effets du changement du contexte culturel et sociétal.

Marc-Mathieu MÜNCH, L’OBJET ESTHÉTIQUE ET LA CRÉATION

La théorie de « l’effet de vie » prend pour hypothèse centrale le caractère universel de l’émotion esthétique, et se veut critique par rapport aux conceptions « relativistes » de l’ethétique : au delà des particularités contextuelles qui font qu’une œuvre d’art est toujours celle d’une époque et d’un lieu déterminés, elle constitue pour l’auteur un véritable « invariant anthropologique ». Non pas seulement au sens faible où la recherche de l’expression et de l’émotion esthétiques serait commune à toutes les
sociétés humaines, mais, au sens fort, où une œuvre produite dans un contexte totalement « étranger » (par exemple les fresques murales paléolithiques) peut à certaines conditions nous atteindre et nous toucher malgré la distance qui nous sépare de ses créateurs. La théorie proposée est explicitée à travers deux exemples, l’un pris dans le domaine de la peinture (la « Vénus d’Urbino » du Titien), l’autre dans celui de la
littérature (« L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono).

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